Notre "Expédition en terres Mayas" commence par la visite d'une communauté maya qui s'appuie sur les activités agricoles traditionnelles (maïs, haricots, courges d'été). Ils ont également des activités éco-touristiques sur une zone naturelle protégée d'environ cinq mille hectares. Ces activités permettent une meilleure gestion des ressources naturelles dans cette zone de l'État de Quintana Roo, au Mexique.
Lors de la visite de la réserve, qui se trouve juste en face de la ville de Punta Laguna, nous partons à la recherche de groupes de singes : les singes araignées à main noire (Ateles geoffroyi) et les singes hurleurs noirs (Alouatta pigra). En observant la végétation locale de la jungle (entre cinq et dix mètres de haut), nous avons également la chance d'apercevoir un grand nombre d'espèces d'oiseaux qui résident dans cette partie de la péninsule du Yucatan. L'un d'entre eux est l'aracari à collier.
De la même famille que les toucans (fam. Ramphastidae), l'aracari du genre Pteroglossus comprend quatorze espèces différentes que l'on peut observer du sud du Mexique jusqu'en Équateur. Il vit en groupes de six à douze individus, ils se nourrissent de fruits frais, d'insectes, de petits reptiles et d'œufs de différentes espèces. L'aracari vit dans les forêts néotropicales de basse altitude (0-1 100 mètres), par temps chaud humide et subhumide.
Ils utilisent normalement les trous creusés par les pics pour pondre leurs œufs et/ou se reposer. On peut trouver jusqu'à six aracaris dans le même trou, la queue repliée sur le dos pour gagner de la place.
La période de reproduction s'étend de mai à septembre, mais elle peut changer en fonction de l'espèce. Les deux parents sont chargés de surveiller les œufs pendant une moyenne de seize jours et seront aidés par d'autres membres du groupe pour nourrir les nouveaux-nés. Les poussins du toucan quittent le nid après six semaines, mais ils continuent à être nourris par les parents.
Une fois arrivés à l'âge adulte, les aracari à collier peuvent atteindre 41 centimètres et peser environ 230/240 grammes. Pour s'hydrater, ils utilisent les cavités des arbres comme l'arbre à oreilles (Enterolobium cyclocarpum) ou les plantes épiphytes de la péninsule (fam. Bromeliaceae).
La gestion durable de la réserve et l'accueil des hôtes sont assurés par les habitants eux-mêmes. Cette gestion écologique permet de protéger et de sauvegarder la flore (forêt humide semi-permanente et forêt humide inondable de plaine) et l'habitat de nombreuses espèces qui vivent, se nourrissent et se reproduisent dans la région. La perte de cet habitat est la principale cause de la disparition d'espèces telles que le jaguar (Panthera onca), le cougar (Puma concolor) ou les deux espèces de singes mentionnées précédemment.
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