Voici un avant goût des plats que vous découvrirez dans la région du Yucatan..
Les Mayas possèdent des traditions très anciennes de gestion des ressources naturelles de la forêt tropicale et du littoral caribéen. L'utilisation de cet environnement méga-diversifié a abouti à une gastronomie très raffinée, qui s'est ensuite enrichie d'ingrédients et d'espèces apportées par les conquistadors espagnols. De ce mélange naît ce que l'on appelle aujourd'hui la « cuisine yucatèque », une cuisine aussi métisse que ses créateurs. Plus récemment, à travers la communauté libanaise installée au Yucatan, certaines influences ont été apportées du Moyen-Orient.
Certains des ingrédients les plus caractéristiques de cette fusion sont le roucou (Bixa orellana), l'oignon rouge, le poivre, les piments et les graines de courge. Tous cultivés dans la péninsule du Yucatan depuis l'époque préhispanique.
Le système de cuisson connu sous le nom de píib est l’héritage le plus important et le plus traditionnel de la culture culinaire maya du Yucatan. Il se compose d'un four fabriqué et creusé au sol rempli de pierres chauffées recouvrant le tout de feuilles et de terre et laissant les aliments cuire à la chaleur des pierres. C'est ainsi que l'on cuisine le maïs, les tamales, la viande et bien d'autres plats. Cet ancien moyen de cuisine « Píib » est principalement utilisé lors d'occasions spéciales, telles que des réunions de famille ou des cérémonies religieuses.
Le poulet "Pibil", un célèbre plat du Yucatan est à l'origine une recette cuite dans ce fameux four et assaisonné de jus de roucou et d'orange amère. Le roucou ("kiwi" en langue maya) est une graine rouge à la saveur légèrement épicée largement utilisée dans la gastronomie du Yucatan pour colorer et assaisonner de nombreux plats.
Le "tikin xiik" est très connu aussi, c’est un poisson entier enveloppé de feuilles de bananier, cuit sur le grill et recouvert d’une sauce composée de roucou, d’oignons rouges, de piments xkatik et d’origan. Une vraie épicerie fine !
La soupe au citron vert est un autre plat original et exquis. C'est un bouillon de poulet assaisonné avec du jus de citron vert. Mais un citron vert spécial est utilisé, c'est un citrique très aromatique qui n'est pas aussi sucré que l'orange ou aussi acide que le citron. Goutez le !
Nous ne pouvions tout simplement pas manquer les petits en-cas mexicains du Yucatan, telles que les « salbutes » et les « panuchos », qui sont essentiellement des tortillas de maïs faites à la main garnies d’haricots noirs, de salade, de radis, de poulet et de la sauce piquante. Les "kibis" sont aussi un snack du Yucatan, mais d'origine libanaise, à base de farine de blé et de boeuf haché.
Nous vous invitons à découvrir ces saveurs uniques et délicieuses en réservant l'un de nos tours au cours desquels vous aurez l'occasion de déguster des plats typiques et exquis du Yucatan.
Gastronomie maya : alimentation fermière et nourriture des dieux.
Outre la cuisine métisse du Yucatan que nous venons tout juste de décrire, il existe toujours la cuisine maya des paysans de l’époque. Cette alimentation est très similaire à celle que leurs ancêtres avaient dans le Mexique préhispanique, basé sur des produits du jardin familial et de la milpa (plantation de maïs). Les éléments les plus importants sont le maïs, les haricots, la courge, le yucca, la patate douce, la tomate et les piments. Tous ces ingrédients, tels que le cacao, les cacahuètes et la vanille ainsi que bien d'autres font aujourd'hui partie intégrante de la gastronomie mondiale, mais trouvent leur origine dans l'espace mésoaméricain : le centre, le sud du Mexique et le nord du centre Amérique.
De nos jours, la cuisine maya est très diversifiée même si elle peut être considerée simple, elle est très bien épicée et comprend toujours des tortillas cuites au feu de bois, de la sauce piquante. Les plats préparés pour les événements et les cérémonies sont des recettes complexes de cuisine gastronomique.
Prenez le "Sak kool", par exemple, un bouillon blanc épais, la version maya du mole (un plat mexicain très célèbre composé de plus de 20 ingrédients). Ils sont tous issus de la production locale, mais certaines versions incluent des raisins secs, de la farine de blé, des câpres et du safran. Dans les temps anciens, avant l'arrivée des cochons et des poulets, la viande de cette recette aurait été prélevée sur les dindons ocellés (''Meleagris ocellata''), les pacas des plaines ("Cuniculuspaca"), les pécaris à collier ("Pecari tajacu") et peut-être même sur les chiens. Les Mayas les élèvent pour être ensuite sacrifiés et mangés lors de rituels religieux.
« Relleno negro », qui pourrait être traduit par farce noire, est une autre variante du « mole ». Le "relleno negro" est une soupe noirâtre cuisinée avec les piments brûlés qu'elle contient. Il est si noire et brillante que vous pouvez regarder votre propre reflet tout en le mangeant. Son antiquité est indéniable car il est mentionné dans la mythologie comme le miroir que les jumeaux divins, fils du dieu du blé, ont utilisé pour découvrir la cachette des seigneurs de la mort.
Si vous souhaitez vivre l'expérience gastronomique de la dégustation de ces saveurs antiques, nous vous invitons à réserver l'une de nos excursions, dans lesquelles vous pourrez déguster les plats de la vraie cuisine maya.
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